Origines
1er mai, en France, au début du XXe siècle, il
devient habituel, à l’occasion du 1er mai, d’offrir un brin de muguet,
symbole du printemps en Île-de-France. Une tolérance de l’administration
fiscale permet aux particuliers et aux organisations de travailleurs de
vendre les brins de muguet sans formalités ni taxes. Le 23 avril 1919,
le Sénat ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant
une journée chômée. Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain, instaure
officiellement le 1er Mai comme « la fête du Travail et de la Concorde
sociale ». À l’initiative de René Belin, ancien dirigeant de l’aile
anticommuniste de la CGT (Confédération Générale du Travail) devenu
secrétaire d’État au Travail dans le gouvernement de François Darlan, le
jour devient chômé. La radio ne manque pas de souligner que le 1er mai
coïncide aussi avec la fête du saint patron du maréchal, saint Philippe.
L’églantine rouge, associée à la gauche, est remplacée par le muguet.
En 1947 le 1er mai devient de droit un jour férié chômé et payé pour
tous les salariés sans conditions ; mais il n’est pas officiellement
désigné comme fête du Travail. Ce n’est que le 29 avril 1948 qu’est
officialisée la dénomination « fête du Travail » pour le 1er mai.
Beaucoup à gauche voudraient que la fête du Travail redevienne la fête
des Travailleurs, ils refusent la mesure de Pétain, par contre
l’églantine rouge (d’origine révolutionnaire) n’est plus vraiment une
revendication, d’autant que la vente libre du muguet par tous ce jour-là
donne l’occasion aux syndicats de rencontrer la population et faire
connaître leurs activités et revendications.